La Bienfaisance envers les Parents

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

Allāh Ta`âlâ dit:

﴿ وَقَضَى رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُواْ إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا إِمَّا يَبْلُغَنَّ عِندَكَ الْكِبَرَ أَحَدُهُمَا أَوْ كِلاَهُمَا فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا {23} وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا ﴾

(Wa qaDâ rabbouka ‘allâ ta`boudôu ‘illâ ‘iyyâhou wa bi l-wâlidayni ‘iHsânan ‘immâ yabloughanna `indaka l-kibara ‘aḥadouhoumâ ‘aw kilâhoumâ falâ taqoul lahoumâ ‘ouffin wa lâ tanharhoumâ wa qoul lahoumâ qawlan karîmâ ; Wa khfiD lahoumâ janâHa dh-dhoulli mina r-raḥmati wa qoul rabbi rHamhoumâ kamâ rabbayânî Saghîrâ)

Ce qui signifie: « Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez que Lui et d’être bienfaisant envers les parents, si l’un d’eux atteint un âge avancé ou les deux ne leur dis pas ouf et ne les réprimande pas et dis leurs des paroles douces et comporte toi avec humilité par miséricorde envers eux et dis mon Seigneur fais leur miséricorde tout comme ils m’ont élevé quand j’étais petit », [sôurat al-'isrâ' / 'âyah 23-24].

Allāh Ta`âlâ a ordonné, dans Son Livre honoré de manière catégorique, à Ses esclaves de n’adorer que Lui et d’agir avec bienfaisance envers les parents. La bienfaisance envers les parents consiste à leur prodiguer le bien et à les honorer. Et c’est ainsi que Ibnou `Abbâs, que Allāh l’agrée lui et son père, a dit: « Ne secoue pas tes vêtements en leur présence, de crainte que la poussière ne les atteigne. »

Il est recommandé de leur obéir en toute chose, mis à part la désobéissance à Allāh Ta`âlâ. En effet le prophète Mouḥammad صلى الله عليه وسلّم a dit:

« لَا طَاعَةَ لِمَخْلُوقٍ فِي مَعْصِيَةِ الْخَالِقِ »

ce qui signifie: « on n’obéit pas à une créature pour désobéir au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].

Si l’un des deux parents a ordonné à un de ses enfants de faire quelque chose qui est simplement autorisée ou de la délaisser, il lui est recommandé de lui obéir en cela. Si le cœur du père ou de la mère est chagriné si l’enfant leur désobéit et qu’ils en deviennent très gênés, alors à ce moment-là, c’est un devoir de leur obéir. Et ce sera une élévation en degrés selon le jugement de Allāh.

Al-Hâkim, At-Tabarâniyy et Al-Bayhaqiyy dans ses traités ont rapporté, avec une chaîne de transmission remontant jusqu’au Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam cette parole:

« رِضَا اللهِ في رِضَا الوالدينِ وسخَطُهُ في سخطِهِما »

ce qui signifie: « L’agrément de Allāh est gagné en gagnant la satisfaction des parents et le châtiment de Allāh est mérité pour celui qui agit mal avec eux »

Il est parvenu dans le ḥadīth saḥîH ce qui éclaircit encore davantage l’éminence du degré de la bienfaisance envers les parents, à savoir ce qu’a rapporté Al-Hâkim du Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam:

« أَعْظَمُ النَّاسِ حَقّاً عَلَى المرأَةِ زَوْجُهَا وَأَعْظَمُ النَّاسِ حَقّاً عَلَى الرَّجُلِ أُمُّه »

ce qui signifie: « La personne qui a le plus grand droit sur la femme, c’est son époux; et la personne qui a le plus grand droit sur l’homme, c’est sa mère. »

Ainsi c’est la mère qui mérite la bienfaisance en priorité, en effet c’est elle qui a le plus de droit sur l’homme et sur la femme qui n’est pas encore mariée. En effet, c’est la mère qui a porté son enfant dans son ventre ces mois durant et c’est elle qui a enduré ces douleurs au moment de l’accouchement, et c’est elle qui a allaité son enfant ces jours et ces nuits durant.

Bahz Ibnou Hakîm rapporte de son père que son grand-père, et que Allāh les agrée tous les deux, a dit: « J’ai demandé au Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam avec qui j’agis avec bienfaisance,

il a répondu: “أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie: “ ta mère !”.

Je lui ai dit: “ Qui d’autre après ? ”

Il a répondu: “أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie: “ ta mère ! ”

Je lui ai dit: “ Qui donc après ? ”

Il a répondu: ” أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie: “ ta mère ! ”

Je lui ai dit: “ Qui donc après ? ”

Il a répondu: “ أباك، ثُم الأقربَ فالأقرب ‘Abâka thoumma l-‘aqraba fal’aqrab ! ” qui signifie: “ Ton père, puis le parent le plus proche après lui puis le plus proche après celui là ! ”» Cela a été rapporté par 'Abôu Dâwôud et At-Tirmîdhiyy qui l’ont jugé Haçan.

On comprend de ce ḥadīth la priorisation de la mère par rapport au père en ce qui concerne le fait d’agir avec bienfaisance. Et la Loi de l’Islam n’a accordé cette spécificité à la mère qu’en raison de sa fatigue et de son effort avec ce qu’elle supporte comme douleurs pendant la grossesse, lors de l’accouchement, et comme fatigue durant l’allaitement et les veillées.

`Abdou l-Lâh Ibnou `Oumar, que Allāh les agrée tous les deux, a vu un homme qui portait sa mère sur le dos tout en faisant les tours autour de la Ka`bah. Il lui a dit: « Ô toi, fils de `Oumar, crois-tu que je suis quitte avec elle après ce que j’ai fait ? » Il répondit: « Non, même pas pour une seule des contractions de l’accouchement. Mais comme tu as agi en bien avec elle, Dieu te rétribue par beaucoup de récompenses pour le peu que tu fais. »

Parmi les récits qui indiquent l’éminence de la bienfaisance envers la mère, il y a l’histoire d’un vertueux, connu sous le nom de Bilâl Al-KhawwâS, qui a dit: « Un jour, je me trouvais dans la région désertique surnommée tîh banî ‘Isrâ’îl. [Il s’agit de l’endroit où les gens du peuple de Môuçâ ont erré pendant 40 ans, lorsqu’ils lui ont désobéi]. J’ai suivi un homme qui marchait à mes côtés, j’ai été inspiré qu’il s’agissait de Al-KhaDir. Je l’ai interrogé au sujet de Mâlik. Il a répondu: “ C’est l’imâm des imâms ! ”. Puis, je l’ai interrogé au sujet de Ach-Châfi`iyy, il a dit: “ C’est quelqu’un qui fait partie des ‘Abdâl !”. [Ce terme est le pluriel de Badal; c’est un degré très élevé dans la sainteté. Il s’agit d’un ensemble de saints vertueux. Chaque fois que l’un d’entre eux meurt, Allāh le remplace par un autre; ainsi ils sont toujours au nombre de quarante, et la terre en contient en permanence ce nombre. Les ‘Abdâl font partie des plus grands parmi les saints.]

Ensuite, je l’ai interrogé au sujet de AHmad Ibnou Hanbal, il a répondu: “ C’est un Siddîq ! ». [Il s’agit du plus haut rang dans la sainteté et celui qui a le plus haut degré dans ce rang-là c’est Abôu Bakr]

Je l’ai interrogé ensuite au sujet de Bichr Al-Hâfi (un vertueux), il a répondu: “Il n’y aura pas quelqu’un qui viendra après lui et qui soit comme lui ! ” Je lui ai dit: “Par Allāh, qui es-tu ? ” , il a répondu : “ Al-KhaDir”. Je lui ai demandé la raison pour laquelle j’ai pu le voir, il a répondu: “ Parce que tu es bienfaisant envers ta mère !

C'est-à-dire que si Bilâl Al-KhawwâS a mérité de voir Al-KhaDir, c’est parce qu’il agit avec bienfaisance envers sa mère. Voir: Rencontre du Prophète Môuçâ et Al-KhaDir

Allāh a interdit de dire Ouff ! aux parents, dans cette ‘âyah:

﴿ فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ ﴾

(falâ taqoul lahoumâ ‘ouffin)

ce qui signifie: « Ne dis pas ouff aux parents ! ». Et ce, en raison de la nuisance que cela comporte. Ainsi, s’ils ont demandé de faire quelque chose et que leur enfant leur dit : « ouff ! » en étant sérieux c'est à dire en montrant l'exaspération, il tombe dans un grand péché. Ceci est une preuve de l’éminence du droit qu’ont les parents sur leur enfant !

Al-Hâkim a en effet rapporté avec une chaîne de transmission saḥîH que le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:

« كل الذنوب يؤخِّر الله منها ما شاء إلى يوم القيامة إلا عقوق الوالدين فإنه يعجّل لصاحبه »

ce qui signifie: « Allāh retarde la punition de ce qu'Il veut parmi tous les péchés jusqu'au jour du Jugement, sauf le `ouqôuq envers les parents. Le fait d’agir en mal avec les parents fait encourir à celui qui le commet une punition rapide. »

Quant au fait de s’abstenir de faire ce que les parents demandent sans dire: " ouff ! ", si cela entraîne un chagrin pour ses parents, alors ce sera un péché et sinon, ce ne sera pas un péché.

Dans la ‘âyah éminente précédemment citée, Allāh nous a interdit de les réprimander. Il dit:

﴿ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا ﴾

(Wa lâ tanharhoumâ)

C'est-à-dire ne les réprimande pas s’ils font quelque chose qui te dérange c'est-à-dire ne leur parle de manière qui serait de nature à les blesser afin qu’ils délaissent certaines choses qui ne sont pas interdites et pour lesquelles tu n’as pas de penchant.

Allāh tabâraka wa ta`ālā nous a plutôt ordonné de parler en bien avec eux. Il a dit:

﴿ وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا ﴾

(wa qoul lahoumâ qawlan karîmâ)

c'est-à-dire dis leur plutôt des paroles douces, tendres, des meilleures que tu puisses trouver !

Allāh nous a ordonné d’adopter un comportement doux envers nos parents et Il nous a fortement recommandé cela. Il nous a ordonné la bienfaisance avec eux.

Allāh ta`ālā dit:

﴿ وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ ﴾

(Wa khfiD lahoumâ janâHa dh-dhoulli mina r-raḥmah)

C’est à dire sois doux et humble envers tes parents par miséricorde envers eux et pour le fait qu’ils aient atteint un âge avancé et qu’ils se retrouvent avoir besoin de celui qui était de parmi les créatures de Allāh, celui qui avait le plus besoin d’eux.

Parmi la bienfaisance envers les parents, il y a le fait que l’homme agit en bien envers ceux que son père aimait de son vivant, et ce en leur rendant visite et en leur prodiguant le bien. Il en est de même pour ceux que sa mère aimait de son vivant. On établit alors des relations avec eux en leur rendant visite et agissant avec bienfaisance avec eux.

Le Messager de Allāh ṣalla l-Lāhou `alayhi wa sallam a dit dans le ḥadīth rapporté par Mouslim:

« إنَّ من أبَرِّ البِرِّ أَنْ يَبَرَّ الرَّجُلُ أَهْلَ وُدِّ أَبِيهِ بَعْدَ أَنْ يُولي »

ce qui signifie: « Parmi les bienfaisances les plus grandes, il y a le fait que l’homme agit avec bienfaisance avec les amis de son père après sa mort. »

Parmi les bienfaisances envers les parents, il y a aussi le fait de leur rendre visite après leur mort. Ainsi, Allāh ta`ālā nous a ordonné d’invoquer en leur faveur la miséricorde puisqu’Il dit:

﴿ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا ﴾

(wa qoul rabbi rHamhoumâ kamâ rabbayânî Saghîrâ)

ce qui signifie: « Et dis : “Ô Seigneur, fais-leur miséricorde tout comme tout comme ils se sont occupés de moi quand j’étais petit » C'est-à-dire tout comme ils ont été miséricordieux envers moi en m’élevant quand j’étais petit. Notre Seigneur nous a recommandé de ne pas nous suffire de faire miséricorde envers les parents de notre miséricorde qui n’est pas éternelle, mais d’invoquer Allāh ta`ālā, Lui Qui est miséricordieux et Qui accorde avec largesse, de leur faire miséricorde de la miséricorde qui demeurera sans fin et de faire en sorte que cela soit une rétribution pour avoir agi avec bienfaisance envers nous dans notre enfance, pour nous avoir élevés. L’invocation est spécifique aux parents musulmans, et pas à ceux qui sont morts sur autre que l’Islam, tout comme cela est clair. En effet Allāh ne pardonne pas à celui qui meurt non-croyant, voir: La Miséricorde de Dieu est réservée aux Musulmans dans l'au-delà

Après tout ce qui a été cité comme bienfaisance envers les parents, quelle personne censée se détournera de la bienfaisance envers eux ?! Si l'un d'entre nous trouve dans son âme un bien et une insistance pour agir en bien avec ses parents pour leur obéir par recherche de l’agrément de Allāh ta`ālā, alors remercions Allāh et persévérons sur cela et demandons à ce que cela augmente. En revanche, si nous trouvons autre que cela, alors faisons preuve de piété à l’égard de Allāh et réparons nos état avant qu’il ne soit trop tard ; avant que nous ne regrettons le jour où le regret n’est pas utile.

Ô Allāh, améliore nos états, accorde-nous d’être de ceux qui finissent leur vie dans les actes de vertu et d’être au nombre de ceux qui réussiront dans l’au-delà, Ô Seigneur des mondes !

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.

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