Imam 'Aḥmad ibnou Hanbal Biographie Fondateur de l'école Hanbalite

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier Mouḥammad.

Les fondateurs des 4 écoles sont unanimes dans la croyance

Les fondateurs des 4 écoles (madh-hab) de jurisprudence islamique, à savoir ‘Abôu Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi`iyy et Aḥmad Ibnou Hanbal sont tous sur la même croyance: celle du Prophète et de ses compagnons. Ils croient tous les quatre en l’existence de Dieu sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait qu’attribuer une direction à Dieu est de la mécréance. Et ce, tout comme l’a rapporté Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son livre “al-Minhâjou l-Qawîm” p.224:

واعلم أنّ القرافيّ وغيره حكوا عن الشّافعيّ ومالكٍ وأحمد وأبي حنيفة رضي الله عنهم القول بكفر القائلين بالجهة والتّجسيم وهم حقيقون بذلك

(wa`lam ‘anna l-Qarâfiyya wa ghayrouhou Hakaw `ani ch-Châfi`iyyi wa Mâlik wa ‘Aḥmad wa Abî Hanîfata raDia l-Lâhou `anhoum ‘al-qawla bikoufri l-qâ’ilîna bi l-jihati wa t-tajsîmi wa houm Haqîqôuna bidhâlik)

ce qui signifie: « Sachez que Al-Qarâfiyy et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘Aḥmad et ‘Abôu Hanîfah, que Dieu les agrée, que ceux qui disent [à propos de Dieu] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] avaient raison de le dire. »

Quant aux définitions de la croyance et de la mécréance, il n’y a pas de divergence entre eux. En effet, ces quatre Imams étaient musulmans et tous les musulmans ont la même croyance, ils ne divergent pas en cela.

Des divergences dans les pratiques mais pas de désaccord

Les madh-hab sont des écoles de jurisprudence. Les divergences concernent donc les lois d’application comme l’obligation du tachahhoud dans la prière, les conditions de la purification des impuretés canines… Il y avait beaucoup plus d’écoles à la base mais seules quatre sont encore pratiquées de nos jours.

Les moujtahid fondateurs de madh-hab ne se sont pas critiqués mutuellement, au contraire l’imam Ach-Châfi`iyy était un élève de l’imam Mâlik et il a fait son éloge. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allāh l’agrée, a dit de lui: « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » et l’Imam ‘Aḥmad Ibnou Hanbal était un élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy et il a dit de lui: « C’est une grâce que Allāh nous a accordée. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien, que Allāh lui fasse miséricorde ! »

Par ailleurs, les divergences dans la jurisprudence représentent une facilité pour les croyants. C’est un bienfait pour nous. Ainsi, le musulman du commun, n’étant pas moujtahid lui même peut suivre n’importe quelle école.

Les différents degrés des savants dans la science

Les savants de l’Islam ont plusieurs degrés.

Moujtahid

Le moujtahid a la qualification pour déduire des lois à partir du Qour’ân et du ḥadīth.

C’était le degré de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘Aḥmad Ibnou Hanbal, ‘Abôu Hanîfah et d’autres encore ; ils étaient moujtahid absolus (mouTlaq).

Il y a aussi des moujtahid restreints au madh-hab (mouqayyad), comme l’imam des deux Haram (La Mecque et Médine), Al-Jouwayniyy, Al-KhaTTâbiyy, ‘Ibnou Daqîqî l-`Id et Al-Halîmiyy parmi d’autres. Le moujtahid restreint au madh-hab est quelqu’un qui a atteint le degré de ‘al-ijtihâd ‘al-mouTlaq, mais son ‘ijtihâd étant conforme à celui d’un Imam fondateur d’école, il s’est limité à son école.

‘Aṣ-ḥâbou l-woujôuh

En dessous du degré du Moujtahid, il y a celui des savants appelés ‘aS-Hâbou l-woujôuh, tel que Al-Boulqîniyy de l’école chafiite, mort en 805 de l’Hégire. ‘aS-Hâbou l-woujôuh sont ceux qui déduisent des avis de jurisprudence dans une école à partir des textes de l’Imam qui a fondé l’école.

‘Ahlou t-tarjîḥ

Le degré en dessous est ‘ahlou t-tarjîH, tel que An-Nawawiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de faire prévaloir un des avis de ‘aS-Habou l-woujôuh dans l’école sur un autre, en précisant que cet avis a plus d’arguments (preuves textuelles du Qour’ân et du ḥadīth) que l’autre.

An-naqalah

Et le dernier degré est celui de ‘an-naqalah tel que Aḥmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de transmettre les différents avis présents dans l’école.

Les grands savants musulmans parlent de la croyance de l’imâm 'Aḥmad

L’Imam Abou l-Faḍl At-Tamîmiyy Al-Baghdâdiyy Al-Ḥanbaliyy (décédé en 410 de l’Hégire. Il était le chef et le fils du chef des Hanbalites à Bagdad) rapporte dans son livre 'i`tiqâdou l'imâm 'Aḥmad que l’Imam Aḥmad ibnou Hanbal a dit:

« مهما تصورت ببالك فالله بخلاف ذالك »

Qui signifie: «  Quoique tu imagines dans ton esprit, Allāh en est différent ».

Dans le même livre aussi Abou l-Faḍl rapporte que ue l’Imam Aḥmad ibnou Hanbal a dit:

« إن الأسماء مأخوذة من الشريعة واللغة، وأهل اللغة وضعوا هذا ‏الاسم على ذي طولٍ وعرضٍ وسمكٍ وتركيبٍ وصورةٍ وتأليف والله تعالى خارج عن ذلك كله، فلم يجز أن يسمى ‏جسمًا لخروجه عن معنى الجسمية، ولم يجىء في الشريعة ذلك فبطل »

Ce qui signifie: «  Les noms sont pris de la religion (charî`ah) et de la langue arabe, or les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » (jism) est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image, et Allāh ta`ālā est exempt de tout ceci. Il n’est donc pas permis de Lui attribuer le corps (jism) car Il en est exempt, de plus ce terme (jism) n’a pas été cité dans la religion (charî`ah) comme nom de Allāh, donc il n'est pas valable d'attribuer cela à Dieu ».

Le MouHaddith, le Faqîh, le Spécialiste de la science des fondements (ouṣoūliyy) Badrou d-dîn Az-Zarkachiy, né en 745 et décédé en 794 de l’hégire, rapporte dans son livre « Tachnîfou l-Maçâmi` » (tome 2 page 249) que l’auteur du livre Al-KhiSâl qu’il a dit: l’Imam Aḥmad Ibnou Hanbal a dit:

« من قال أن الله جسم لا كالأجسام كفر »

Qui signifie: « Celui qui dit que Allāh est un corps pas comme les autres corps, il devient [quand même] non-croyant ». Ainsi devient non-croyant celui qui dit que Dieu a un visage mais pas comme nous ou un organe ou un membre pas comme nous. Voir: Interprétation Correcte du Qour’ân et du ḥadīth (Exégèse)

L’Imam, le ḥâfiḍh –spécialiste des chaînes de transmission du ḥadīth–, le Moufassir –exégète– Abdou r-Raḥmān Ibnou `Aliyy connu sous le nom de Ibnou l-Jawziyy le Hanbalite (né en 508 et décédé en 597 de l’Hégire) rapporte dans son livre « Daf`ou Choubahi t-Tachbîh » (page 135):

« كان أحمد - يعني الإمام أحمد بن حنبل – لا يقول بالجهة للباري »

Qui signifie: « Aḥmad (C’est-à-dire l’Imam Aḥmad Ibnou Hanbal) n’a jamais attribué la direction au Créateur »

Ibnou l-Jawziyy fait partie des piliers des Hanbalites. Il a écrit son livre « Daf`ou Choubahi t-Tachbîh » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allāh tout en se réclamant de l’école de l’Imam Aḥmad alors que l’Imam Aḥmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou Al- Jawziyy a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam Aḥmad, l’exemption de Allāh de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.

L’Imam ‘Aḥmad Ibnou Hanbal né en 164 et il est décédé en 241 de l'hégire fait partie des grands savants de l’Islam. Il a vécu lors du 2ème siècle de l’Hégire, il fait donc partie du salaf vertueux à savoir les musulmans des trois premiers siècles de l'hégire. Il a ainsi appris la science de la religion auprès de l’Imam Ach-Châfi`iyy entre autres. Il a par la suite fondé sa propre école de jurisprudence: l’école hanbalite. Il a eu deux fils: `Abdou l-Lâh, d’où son surnom Abôu `Abdi l-Lâh, et SâliH.

Sa jeunesse

Il est ‘Aḥmad fils de Mouhammad fils de Hanbal fils de Hilâl fils de ‘Açad. L’Imam ‘Aḥmad a grandi orphelin. En effet, son père Mouḥammad était mort jeune.

Il a commencé à apprendre la science de la religion très tôt puis a appris la science du ḥadīth alors qu’il avait 15 ans, c’est-à-dire en l’an 179 année durant laquelle le fondateur de l’école malikite, l’Imam Mâlik, que Allāh l’agrée, est décédé.

Élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy

Lorsque Ach-Châfi`iyy est retourné à la Mecque pour transmettre et dispenser son enseignement dans l'enceinte sacrée, à la période du pèlerinage, il y a rencontré les plus grands savants qui ont appris la science auprès de lui. C’est par la suite qu’il a rencontré 'Aḥmad Ibnou Hanbal, le glorieux savant, que Allāh l’agrée. Lorsqu’on a interrogé 'Aḥmad au sujet de Ach-Châfi`iyy, il a dit: « C'est une grâce que Allāh nous a accordée. J'ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n'ai remarqué en lui que du bien, que Allāh lui fasse miséricorde ! » Ibnou Hanbal allait souvent aux assemblées de Ach-Châfi`iyy, il le respectait beaucoup et l'honorait. Il a été dit qu’un jour, Ach-Châfi`iyy était sur son âne, Ibnou Hanbal marchant à ses côtés en train de réviser avec lui des questions de religion. Lorsque Yaḥyâ Ibnou Mou`în (un savant musulman spécialiste dans le ḥadīth et ami de l’Imam ‘Aḥmad) en a été informé, il a blâmé 'Aḥmad Ibnou Hanbal. C'est alors que l'Imam 'Aḥmad lui a dit: « Si tu avais été de l'autre côté de l'âne, cela aurait été mieux pour toi. »

Son école

L’Imam 'Aḥmad Ibnou Hanbal a fondé sa propre école de jurisprudence. Il s’agit du madh-hab Hanbalite. De nos jours, son école est suivie dans une partie des régions de Ach-Châm (le Châm comprend la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Palestine), au HîjâZ (région de la péninsule arabique) et aussi un peu en Irak.

Ses livres

L'Imam ‘Aḥmad que Allāh l'agrée, a écrit de nombreux ouvrages dont:

L’Imam ‘Aḥmad en quête de science

Lorsque l’Imam ‘Aḥmad a atteint 15 ans lunaires, il a cherché à apprendre la science et le ḥadīth. Il a alors voyagé dans différents pays afin de rechercher le ḥadīth auprès des savants spécialistes de cette science.

À Bassora

Parmi les voyages qui ont contribué à l’élargissement de sa science, il y a ses 5 voyages à Bassora (en arabe Al-BaSrah, ville située au sud de l’Iraq actuel). Il allait de savant en savant pour acquérir le ḥadīth. Un grand nombre de savants résidaient alors dans cette ville.

Sa rencontre avec l’Imam Ach-Châfi`iyy au HîjâZ

Comptent  parmi ses voyages les plus bénéfiques, ceux qu’il a accomplis vers le Hîjaz (région de la péninsule arabique). Il a ainsi rencontré de grands savants comme l’Imam Ach-Châfi`iyy qui lui a enseigné les fondements du ḥadīth, la jurisprudence, la connaissance de l’abrogeant, de l’abrogé et d’autres sciences. Ils se sont aimé et respecté mutuellement.

A Bagdad, il a rencontré Soufyâne Ibnou `Ouyaynah qui, à cette époque, était incontestablement le spécialiste de la science du ḥadīth (mouHaddith) du Hîjaz. Il a appris auprès de lui et en a tiré de grands profits.

A Koufa

L’Imam ‘Aḥmad s’est également rendu à Koufa (en arabe Al-Kôufah, ville d’Iraq) où il a acquis la science. L’Iraq était à l’époque une terre de science, de nombreux savants y vivaient et les étudiants en science de la religion s’y rendaient en grand nombre.

A Sanaa

L’Imam ‘Aḥmad a également voyagé à Sanaa (en arabe San`â’ capitale actuelle du Yémen) où il a appris le ḥadīth auprès de `Abdou r-RaZZâq Ibnou Hammâm. Il y est resté 2 ans malgré la rudesse de la vie. En effet, il patientait dans les difficultés en proposant de transporter les affaires des gens jusqu’à Sanaa contre rémunération. Il y travaillait aussi comme tisserand (en tissant des nattes) ou copiste pour manger les fruits de son propre labeur, et c’est là la tradition des savants.

Ses élèves

Ceux qui ont rapporté le ḥadīth de l’Imam ‘Aḥmad sont nombreux. Parmi eux, on cite les 6 rapporteurs de ḥadīth très connus :

Les deux fils de l’Imam ‘Aḥmad, SâliH et `Abdou l-Lâh, ont également rapporté le ḥadīth.

On peut aussi citer parmi ses élèves Yaḥyâ Ibnou Mou`în, ‘Abôu Zour`ah, ‘Ibrâhîm Al-Harbiyy et d’autres encore.

La vertu et l’ascèse de l’Imam Aḥmad

Vertueux, ascète, savant aux qualités indénombrables, l’Imam ‘Aḥmad en plus de sa grande science dans la religion était connu de tous pour son comportement d’excellence. Il agissait en bien envers les autres, était poli et ne prononçait aucune parole vile.

Le comportement de l’Imam ‘Aḥmad

C’est par son excellence de comportement que l’Imam ‘Aḥmad, que Allāh l’agrée, a été connu. Les gens parlaient de lui, de son comportement et il était considéré meilleur que beaucoup d’autres. Il est rapporté de ‘Abôu l-Houçayn Ibnou l-Mounâdâ qu’il a dit : « J’ai entendu mon grand-père dire: " ‘Aḥmad était parmi les gens, celui qui était le plus pudique et celui qui avait une grandeur d’âme, celui qui avait le meilleur comportement et la plus grande politesse. Il écoutait beaucoup ceux qui parlaient et baissait le regard. Il se détournait de ce qui était mauvais et des paroles inutiles. On entendait de lui la citation du ḥadīth, la mention des gens vertueux, des gens ascètes. Il parlait calmement et avec de belles paroles." »

Sa dignité dans la pauvreté et son ascèse

Adh-Dhahabiyy a rapporté qu’un homme avait visité ‘Aḥmad Ibnou Hanbal chez lui suite au vol des vêtements de Aḥmad. Cet homme est allé chercher chez lui 100 dirhams mais ‘Aḥmad n’a pas voulu les prendre ni en tant que cadeau, ni en tant que prêt. Alors ‘Aḥmad lui a dit: « N’est-ce pas que tu as entendu avec moi le ḥadīth de Ibnou `Ouyaynah ? » L’homme a répondu: « Oui » Puis ‘Aḥmad lui a dit : « Veux-tu que je te l’écrive ? » Et l’homme lui a dit: « Oui. » Alors il a écrit en contrepartie de quelques dirhams avec lesquelles il a pu s’acheter deux vêtements.

Et Ibnou Hâtim rapporte de ‘Aḥmad Ibnou Sinân que l’Imam ‘Aḥmad que Allāh l’agrée, avait mis en hypothèque ses chaussures, chez un vendeur de pain au Yémen et qu’il avait loué ses services à deux transporteurs pour pouvoir acheter de quoi manger !

Pour ce qui est de son fils SâliH, il a rapporté de son père: « J’ai quelquefois vu mon père prendre des morceaux de pain que les gens laissaient. Il enlevait la poussière de dessus, il les mettait dans un petit bol, il versait dessus de l’eau et il les mangeait avec du sel. Et je n’ai jamais vu mon père acheter des grenades ou du coing, ni aucun autre fruit si ce n’est du melon ou de la pastèque qu’il consommait avec du pain, du raisin et des dattes. »

Les récits rapportés sur le fait qu’il se détournait des plaisirs du bas monde et qu’il faisait preuve d’ascèse, qu’il suivait le chemin du soufisme, sont trop nombreux pour être tous cités ici.

Sa modestie

L’Imam ‘Aḥmad ibnou Hanbal était, que Allāh l’agrée, très modeste vis-à-vis des savants et extrêmement humble envers eux. Lorsqu’il aimait quelqu’un, c’était par recherche de l’agrément de Allāh et lorsqu’il détestait quelqu’un, c’était par obéissance à Allāh.

Ibnou Salâm a dit: « J’ai été dans l’assemblée de ‘Abôu Yôuçouf, de Mouḥammad Ibnou l-Haçan, de Yaḥyâ Ibnou Sa`îd et de `Abdou r-Raḥmān Ibnou Mahdiyy mais je n’ai vu personne inspirer autant de respect que ‘Aḥmad Ibnou Hanbal. »

Et d’après `Abdou l-Lâh, le fils d’Aḥmad Ibnou Hanbal: « Mon père faisait chaque jour et nuit 300 rak`ah surérogatoires et lorsqu’il était malade il accomplissait 150 rak`ah surérogatoires par jour et nuit. »

Son haut degré

AT-Tabarâniyy et Al-Bayhaqiyy ont rapporté qu'une femme était atteinte de paralysie des jambes depuis 20 ans. Un jour, elle dit à son fils d'aller chez ‘Aḥmad pour qu'il lui fasse des invocations. A son arrivée chez ‘Aḥmad, il frappa à la porte et lui expliqua le but de sa visite. ‘Aḥmad dit alors: « J'ai davantage besoin de ses invocations qu'elle n'a besoin des miennes. » Et il lui a fait une invocation. A son retour, le fils vit sa mère marcher sur ses jambes et elle lui disait: « Allāh m'a accordé la guérison. »

Ach-Châfi`iyy a recherché les bénédictions par lui

Al-Bayhaqiyy rapporte que Ar-Rabî` a dit: « Ach-Châfi`iyy m'a confié une lettre à remettre à ‘Aḥmad. Je l'ai rencontré juste après qu'il ait accompli la prière du matin (AS-Soubḥ) et je la lui ai remise. Il m'a demandé: "L'as-tu lue ?" Je lui ai répondu: "Non." Il l'a prise et quand il en termina la lecture il a pleuré. Je lui ai demandé alors: "Ya ‘abâ `Abdi l-Lâh, qu'as-tu lu ?" Il a répondu: "Ach-Châfi`iy m'informe qu'il a vu le Prophète dans le rêve lui dire ce qui signifie: « Ecris à Abôu `Abdi l-Lâh ‘Aḥmad Ibnou Hanbal, passe lui mon salâm et dis-lui: Tu seras éprouvé et on te contraindra à dire que le Qour'ân est créé. Alors ne les écoute pas, Allāh t’en rétribuera jusqu'au jour dernier.» J'ai dit alors à Aḥmad Ibnou Hanbal : "Quelle est ma récompense pour cette nouvelle ?" Il a retiré le vêtement qu'il portait et me l'a remis. Lorsque je suis retourné chez Ach-Châfi`iy, je l'ai informé de ce qui s'était passé, alors il m'a dit : "Je ne vais pas t'attrister en te demandant ce vêtement mais trempe-le dans l'eau et donne-moi de cette eau pour les bénédictions." »

Le décès de l’Imam ‘Aḥmad

Le décès de l’Imam ‘Aḥmad a eu lieu a Bagdad un vendredi 12 du mois de rabî`ou l-‘awwal en l’an 241 de l’Hégire. Des centaines de milliers de musulmans ont suivi son convoi funéraire.

Le décès d’un homme de grande valeur

Ibnou Khillikân a cité dans "Al-Wafayât" que l’Imam‘Aḥmad est décédé à Bagdad aux alentours du vendredi 12 du mois de Rabî`ou l-‘Awwal en l’an 241 de l’Hégire. Un soir l'Imam ‘Aḥmad que Allāh l'agrée, est tombé malade de la fièvre. Sa maladie a duré 9 jours. Puis, il décéda à l'âge de 77 ans. Il a été enterré au cimetière de Bâb Harb à Bagdad et environ 800 000 hommes et 60 000 femmes ont  assisté à la prière funéraire ( JanâZah).

Et il a été dit que le jour de sa mort 20 000 personnes se sont converties à l’Islam.

Le testament de l'Imam Aḥmad Ibnou Hanbal

L'Imam Aḥmad Ibnou Hanbal que Allāh l'agrée, a rédigé son testament dont nous citons le début : « Bismi l-Lâhi r-Raḥmani r-Raḥîm, ceci est ce que recommande ‘Aḥmad Ibnou Mouḥammad Ibnou Hanbal, il confirme qu'il témoigne qu'il n'est de divinité que Allāh, l'Unique Qui n'a pas d'associé, et que Mouḥammad est Son serviteur et Son Messager, envoyé avec la droiture et la religion de vérité, pour la manifester entièrement malgré l'opposition des associateurs. Et il recommande à ceux qui lui obéissent de sa famille et de sa parenté d'adorer Allāh parmi ceux qui L'adorent et de louer Allāh parmi ceux qui Le louent, et qu'ils donnent le conseil à la communauté musulmane. Et je témoigne que mon cœur est satisfait du fait que Allāh est mon Seigneur et que l'Islam est ma religion et que Mouḥammad est mon Prophète. » Dieu nous dit dans le Livre honoré:

« إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ »

(’innâ naḥnou naZZalna dh-dhikra wa ‘innâ lahôu laḥâfiDHôun)

ce qui signifie: « Certes, Nous avons fait descendre la révélation et Nous préserverons. » [Al-Hijr / 9]

Effectivement, Allāh, qu’IL soit exempté, a préservé notre religion par la cause d’hommes tels que l'Imam ‘Aḥmad, que Allāh l'agrée.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allāh, le Créateur du monde.

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